La fibrose pulmonaire idiopathique est une maladie respiratoire entraînant des lésions pulmonaires qui réduisent la capacité pulmonaire. Le terme idiopathique est utilisé pour décrire les maladies de cause inconnue, mais les antécédents familiaux et le tabagisme sont considérés comme des facteurs de risque de cette maladie. Cette maladie est la plus fréquente des maladies pulmonaires fibreuses et est similaire à la silicose et à l’amiantose. Le taux de survie à cinq ans pour la fibrose pulmonaire idiopathique est très faible et les options de traitement sont limitées.
Facteurs de risque professionnel potentiels
Puisqu’il n’existe pas encore de connaissance exhaustive des causes de la fibrose pulmonaire idiopathique, le projet du SSMP visait donc à déterminer les emplois et les industries qui présentaient un risque accru pour cette maladie. Il s’agissait d’une étape importante vers la prévention. Les poussières de métaux et de bois sont des facteurs de risque professionnel potentiels importants pour cette maladie.
Les risques les plus élevés de développer une fibrose pulmonaire idiopathique ont été observés chez les travailleurs employés dans les secteurs des mines, de l’exploitation forestière et du papier, et des aliments et boissons.
Les travailleurs des industries des mines présentent dans l’ensemble deux fois plus de risque de développer une fibrose pulmonaire idiopathique. Les groupes professionnels de cette industrie présentant des risques élevés sont ceux des secteurs des mines de quartz aurifère et d’uranium, ainsi que les mineurs, carriers, foreurs de puits, et travailleurs assimilés , et les emplois liés au havage, le transport et le chargement. Ces emplois et ces industries présentent de fortes probabilités d’exposition à la poussière, notamment des métaux, de la silice, et au gaz d’échappement.
Les travailleurs des industries de l’exploitation forestière et des services forestiers et des usines de pâtes et papier présentent des risques accrus de développer une fibrose pulmonaire idiopathique. Ces travailleurs ont de fortes probabilités d’être exposés à de fortes concentrations de poussière de bois, qui est un facteur de risque potentiel de la fibrose pulmonaire idiopathique.
Les chefs et les cuisiniers présentaient un risque accru de développer une fibrose pulmonaire idiopathique et pourraient être exposés à des poussières organiques et des vapeurs de cuisson. Les poussières organiques, comme la farine et les matériaux de confiserie, sont des facteurs de risque connus pour d’autres maladies respiratoires, mais il n’a pas été prouvé que ces facteurs posent un risque pour la fibrose pulmonaire idiopathique.
Figure 1. Risque de diagnostic de fibrose pulmonaire idiopathique chez les travailleurs employés dans chaque groupe d’industries par rapport à tous les autres, Système de surveillance des maladies professionnelles (SSMP), 1999-2016
Pour obtenir le rapport de risque, on divise l’estimation du temps moyen nécessaire pour diagnostiquer la maladie chez les travailleurs de chaque groupe d’industries/professionnel par celui nécessaire pour diagnostiquer la maladie chez tous les autres groupes pendant la période de l’étude. Les rapports de risque supérieurs à 1,00 indiquent un risque accru de développer la maladie dans un groupe donné par rapport à tous les autres. Les estimations sont ajustées par année de naissance et par sexe. La largeur de l’intervalle de confiance (IC) de 95 % est fondée sur le nombre de cas dans chaque groupe (plus il y a de cas, plus l’intervalle est étroit).
Figure 2. Risque de diagnostic de fibrose pulmonaire idiopathique chez les travailleurs employés dans chaque groupe professionnel par rapport à tous les autres, Système de surveillance des maladies professionnelles (SSMP), 1999-2016