Cancer de la glande salivaire
Les glandes salivaires produisent la salive et font partie de la tête et du cou [1]. Le cancer de la glande salivaire est rare, avec 2,1 cas diagnostiqués pour 100 000 personnes en Ontario [2]. Cela représente 0,3 % de tous les cancers diagnostiqués en Ontario, bien que le taux de nouveaux cas augmente depuis 1981.
On sait peu de choses sur les causes du cancer de la glande salivaire, qui est souvent regroupé avec les autres cancers de la tête et du cou. Les seules causes connues sont l’exposition à l’acétaldéhyde due à la consommation de boissons alcoolisées [3], et l’exposition au rayonnement ionisant, en particulier pendant les radiothérapies ou les radiographies de la tête et du cou [4]. Il existe peu de données probantes montrant que l’exposition aux iodes radioactifs, principalement l’iode 131 utilisé dans le traitement du cancer de la thyroïde, peut augmenter le risque de développer un cancer de la glande salivaire [4].
Nous n’avons pas une pleine compréhension du rôle de l’exposition professionnelle dans le développement du cancer de la glande salivaire. Certaines études portaient sur les possibles liens avec une gamme de facteurs de risque professionnels, mais de plus amples recherches sont nécessaires pour comprendre si les expositions professionnelles contribuent au développement de ce cancer [5-13].
Travailleurs des industries du caoutchouc et des matières plastiques
Peu d’études ont révélé un risque accru de cancer de la glande salivaire chez les travailleurs des industries du caoutchouc et des matières plastiques[10-13]. Toutefois, ces études étaient fondées sur peu de cas de cancer de la glande salivaire, ce qui complique l’interprétation des conclusions. Les travailleurs des industries du caoutchouc et des matières plastiques peuvent être exposés à une vaste gamme de produits chimiques lors de la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique, notamment de la poussière et des fumées, des solvants (p. ex., benzène, styrène), le formaldéhyde, les N-nitrosamines, les diisocyanates, les phtalates et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) [14-16]. De plus amples travaux de recherche sont nécessaires pour comprendre si ces expositions peuvent contribuer au risque de cancer de la glande salivaire.
Les résultats suivants montrent une hausse en pourcentage du risque chez les travailleurs des industries du caoutchouc et des matières plastiques par industrie ou par métier comparé à tous les autres travailleurs répertoriés dans le SSMP. Cette analyse portait sur 55 232 travailleurs des industries du caoutchouc et des matières plastiques répertoriés dans le SSMP, tous âgés de moins de 85 ans.
Des risques accrus de cancer de la glande salivaire ont été repérés chez les travailleurs de ces industries, en particulier parmi ceux chargés de la fabrication de produits en plastique. Un solide lien a été établi pour les hommes chargés de la fabrication du plastique. Il n’y avait pas assez de cas parmi les femmes pour évaluer leur risque séparément. Ces résultats montrent les difficultés inhérentes à l’identification d’un cancer rare parmi des métiers et groupes industriels précis.
Fabrication d’articles en matière plastique
Les autres groupes de travailleurs dans le SSMP présentant des risques accrus de développer un cancer de la glande salivaire sont présentés à la page sur cette maladie. Pour de plus amples renseignements sur les risques parmi les travailleurs de ces industries figurant dans le SSMP, veuillez consulter la publication scientifique suivante (en anglais seulement) : Cancer surveillance among workers in plastics and rubber manufacturing in Ontario, Canada (Occup Environ Med, 2020;77(12):847-856).
Étant donné que nous en savons peu sur les causes du cancer de la glande salivaire, et qu’il est si rare, les stratégies de prévention sont limitées. La mise en œuvre de stratégies de contrôle visant à réduire les expositions professionnelles peut aider à diminuer le risque de cancer de la glande salivaire, ainsi que le risque de beaucoup d’autres maladies professionnelles. Selon la hiérarchie des contrôles, les stratégies permettant d’éliminer le risque, la substitution des substances dangereuses par une exposition moins dangereuse ou l’isolation du travailleur contre l’exposition (mesures d’ingénierie) sont les plus efficaces [17]. Bien que les conclusions pour les travailleurs des industries du caoutchouc et des matières plastiques soient limitées dans le SSMP, cela peut en partie être dû à la rareté des cas de cancer de la glande salivaire. D’autres travaux devraient être menés pour étudier le risque parmi les populations actives.
La réduction de la consommation d’alcool et l’observance des conseils médicaux lors des traitements ou des examens impliquant les rayons ionisants ou les iodes radioactifs peuvent aider à diminuer le risque de développer ce cancer. Comme pour tout cancer, la détection précoce est essentielle pour laisser un plus grand nombre d’options de traitement et de meilleures chances de survie. Les symptômes du cancer de la glande salivaire sont notamment : une grosseur généralement indolore dans la zone de l’oreille, la joue, la mâchoire ou la lèvre ou à l’intérieur de la bouche, un écoulement de liquide provenant de l’oreille, des difficultés à avaler et à ouvrir la bouche en grand, un engourdissement, une faiblesse ou une douleur au visage [1].
Les alertes de surveillance du Système de surveillance des maladies professionnelles (SSMP) fournissent de brefs résumés des expositions professionnelles et des risques de maladie dans différentes industries et groupes professionnels. L’objectif de ces alertes est de mettre en évidence les problèmes nouveaux ou émergents détectés par la surveillance des maladies professionnelles. À l’heure actuelle, le SSMP inclut les travailleurs de 1983 à 2014 et suit leurs résultats de santé jusqu’en 2016. Ces alertes ne reflètent que les maladies actuellement suivies au sein du SSMP. Le système est mis à jour et étendu en permanence.
Pour de plus amples renseignements sur le SSMP, y compris les sources de données, les méthodes et les résultats les plus récents, rendez-vous sur ODSP-OCRC.ca/fr et OccdDseaseStats.ca/#/?locale=fr et https://occdiseasestats.ca/#/?locale=fr
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