Silicose

On this page:

Contexte

La silicose entraîne des lésions et le durcissement du tissu pulmonaire et est causée par l’inhalation de poussière contenant de la silice. La silicose réduit la capacité pulmonaire et peut provoquer des symptômes comme une toux chronique, un essoufflement, et de la fatigue. Il s’agit d’une maladie rare, qui se développe des dizaines d’années après l’exposition à la poussière de silice.

Facteurs de risque

  • Poussière de silice cristalline, notamment quartz et cristobalite [1]

Les travailleurs des industries de la construction, des mines et de certaines industries manufacturières présentent un risque accru de développer la silicose en raison de l’exposition professionnelle à la silice. La silice se trouve naturellement dans les roches, le sol et le sable et peut aussi être présente dans les matériaux de construction, notamment le béton et les briques. Les tâches comme le perçage ou le fraisage du ciment, le sablage et la taille de pierres peuvent entraîner des niveaux élevés d’exposition à la silice.

Principales conclusions

Les risques les plus élevés de développer la silicose ont été observés chez les travailleurs employés dans les industries des mines et de première transformation des métaux. Un risque accru de développer la silicose a également été observé chez les travailleurs du secteur de la construction.

Mines

Les travailleurs des industries des mines et des carrières peuvent être exposés à la silice durant les procédés comme le perçage, le broyage ou le dynamitage des roches et pierres.

  • Mineurs, carriers, foreurs de puits et travailleurs assimilés : 18,6 fois le risque
    • Travailleurs spécialisés dans le forage des roches et du sous-sol :  19,7 fois le risque
    • Mineurs et carriers spécialisés dans le havage, le transport et le chargement : 16,5 fois le risque
Industries de première transformation des métaux

Les travailleurs employés dans les fonderies de fer et d’acier sont exposés à la poussière de silice contenue dans le sable de fonderie.

  • Fonderies de fer : 9,72 fois le risque
  • Sidérurgie : 1,40 fois le risque
Professions liées au traitement et au travail des métaux

Les professions liées au traitement des métaux peuvent comprendre l’utilisation de fours, la fusion des métaux, le moulage, le coulage, l’extrusion et d’autres activités connexes. Nous savons que les travailleurs en fonderie sont exposés à la silice présente dans le sable de fonderie. Les ouvriers métallurgistes travaillent au formage et au profilage des métaux, notamment le forgeage, le soudage et l’oxycoupage, des tâches pouvant libérer la silice dans l’environnement de travail [3].

  • Métallurgistes et travailleurs assimilés : 2,45 fois le risque
  • Façonneurs et formeurs de métal : 1,41 fois le risque
    • Conducteurs de machines à emboutir les métaux : 1,69 fois le risque
    • Soudeurs et oxycoupeurs : 1,26 fois le risque
Construction

Les travailleurs peuvent être exposés à la poussière de silice pendant les procédés de construction, comme le sablage, la taille, le perçage, le fraisage ou le sciage de matériaux contenant de la silice, notamment le béton, les briques et le mortier [4].

  • Industrie de la construction dans son ensemble : 1,20 fois le risque
    • Entrepreneurs généraux : 1,27 fois le risque
      • Bâtiment : 1,48 fois le risque
    • Entrepreneurs spécialisés : 1,14 fois le risque

Risque relatif par industrie et emploi

 

 

 

 

 

Figure 1. Risque de diagnostic de silicose chez les travailleurs employés dans chaque groupe d’industries par rapport à tous les autres, Système de surveillance des maladies professionnelles (SSMP), 1999-2016

Pour obtenir le rapport de risque, on divise l’estimation du temps moyen nécessaire pour diagnostiquer la maladie chez les travailleurs de chaque groupe d’industries/professionnel par celui nécessaire pour diagnostiquer la maladie chez tous les autres groupes pendant la période de l’étude. Les rapports de risque supérieurs à 1,00 indiquent un risque accru de développer la maladie dans un groupe donné par rapport à tous les autres. Les estimations sont ajustées par année de naissance et par sexe. La largeur de l’intervalle de confiance (IC) de 95 % est fondée sur le nombre de cas dans chaque groupe (plus il y a de cas, plus l’intervalle est étroit).

Figure 2. Risque de diagnostic de silicose chez les travailleurs employés dans chaque groupe professionnel par rapport à tous les autres, Système de surveillance des maladies professionnelles (SSMP), 1999-2016

Pour obtenir le rapport de risque, on divise l’estimation du temps moyen nécessaire pour diagnostiquer la maladie chez les travailleurs de chaque groupe d’industries/professionnel par celui nécessaire pour diagnostiquer la maladie chez tous les autres groupes pendant la période de l’étude. Les rapports de risque supérieurs à 1,00 indiquent un risque accru de développer la maladie dans un groupe donné par rapport à tous les autres. Les estimations sont ajustées par année de naissance et par sexe. La largeur de l’intervalle de confiance (IC) de 95 % est fondée sur le nombre de cas dans chaque groupe (plus il y a de cas, plus l’intervalle est étroit).

Tableau des résultats

Références

  1. Leung CC, Yu ITS, Chen W. Silicosis. Lancet. 2012;379:2008–18. (En anglais seulement).
  2. Morteza MM, Hossein K, Amirhossein M, Naser H, Gholamhossein H, Hossein F. Designing, construction, assessment, and efficiency of local exhaust ventilation in controlling crystalline silica dust and particles, and formaldehyde in a foundry industry plant. Arh Hig Rada Toksikol. 2013;64(1):123-31. (En anglais seulement).
  3. Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail. Soudage – Fumées et gaz de soudage Réponses SST. (mise à jour en 2016).
  4. US Occupational Safety and Health Administration. Metalworking Fluids: Safety and Health Best Practices Manual. (En anglais seulement).